Les systèmes cristallins sont la nouvelle facette “star” de l’influence des pierres. Après de longues années d’exploration de l’influence des couleurs au travers des travaux des pionniers comme R.G.Boschiero, les disciplines d’accompagnement par les pierres se sont tout naturellement intéressées à un critère minéralogique très identifiable de la structure des minéraux : leur géométrie interne. Tous les ouvrages modernes en parlent, bien souvent sans citation de sources ou avec des sources partielles, dans un jeu de répétition-déformation qui floutent notre exploration des énergie au lieu d’y apporter de la lumière. Sortons les archives, la rétrospective est là !

Qu’est-ce que les systèmes cristallins ?

Les minéraux sont les matières les plus pures que l’on trouve dans les roches. Ils sont composés de quelques atomes formant une maille élémentaire, répétée uniformément dans toute la matière du minéral. On les distingue des roches qui sont des amalgames naturels de plusieurs minéraux.

Pour caractériser une maille élémentaire, les éléments chimiques (atomes) ne suffisent pas. Il faut également déterminer sous quelle géométrie ils sont organisés dans l’espace. Il en existe 7, étudiés de différentes manières par les minéralogies françaises et allemandes. Suites aux récentes démocratisations d’amalgames historiques entre ces deux démarches, la lithosophie a choisi d’adopter les dénominations allemandes pour certaines, tout en gardant les françaises dans un maximum de cas.

On pourra ainsi rencontrer des espèces minérale partageant la même composition chimique avec des systèmes cristallins différents. Le rutile et la brookite sont deux variété d’oxyde de titane (TiO2), la première de système quadratique et la seconde, orthorhombique.

Tracer nos informations, c’est aussi les comprendre. C’est en identifiant les hypothèses, observations et conclusions successives que nous pouvons accéder à l’essence d’un sujet.

Tout travail de qualité des contenus est également un travail de mémoire des travaux et de respect de la recherche.

Julia Boschiero

Les géométries des minéraux seront visibles à ma forme des cristaux naturels entiers, mais ne peuvent pas être distinguées sur les pierres brutes cassées, taillées, polies ou roulées. C’est une caractéristique qui sera invisible sur la plupart des pierres que nous utilisons dans notre vie.

Aux 7 systèmes cristallin s’ajoute le groupe des pierres amorphes, qui ne présentent pas d’organisation géométrique interne et ne comptant pas parmi les minéraux. C’est le cas de pierres incontournables en Lithosophie comme les obsidiennes, l’ambre ou encore les opales.

Des premières observations aux classes lithosophiques.

La première intuition d’une influence des systèmes cristallins nous vient de Michael Gienger, la référence allemande de la Steinheilkunde allemande. Il remarque grâce à un excellent esprit d’analogies, une similitude entre le caractère de certaines personnes et le système cristallin qui, sans s’en rendre compte, les attire le plus.

S’ensuivent une dizaine d’années d’observations, de travail en cabinet, et d’exploration des tests d’attirances appliqués à un grand nombre de personnes. Il parvient à nous offrir, à partir de ces travaux, l’excellente synthèse du Manuel de Lithothérapie (1995 en allemand, 2005 en français) qui reste encore aujourd’hui une référence sur l’influence des systèmes.

Le travail qui en ressort est une série de profils psychologique décrivant les tendances de chaque personne en fonction du système cristallin qui l’attire le plus. M.Gienger préconise d’utiliser dès que possible le système correspondant à l’affinité de chaque personne.

Cette démarche de profils d’attirances sera reprise par Le groupe des 5, dans le livre “L’influence des pierres, une approche psychologique” (2010), qui y ajoute un excellent travail d’expérimentation à plus grande échelle. On remarque que les systèmes évolutifs que sont l’amorphe (appelé bouddhique), monoclinique et triclinique y sont approchés avec plus de sensibilité que chez Gienger. Petit à petit nos résistances s’assouplissent, le technique assume de plus en plus ses intuitions, et on laisse place timidement à l’écoute des sensations.

Mais l’étude de l’influence des pierres ne s’est pas arrêtée là. Déjà à l’époque, on sentait dans les cours de R.G.Boschiero ainsi que dans mes propres séminaires qui ont débuté au cours de ces années (2009), que les affinités n’étaient pas toujours une panacée. Les personnes émotives attirées par le rose, pouvaient se voir paralysées par l’intensité émotionnelle face à des basiques de leur vie. Les personnes repoussées drastiquement par les pierres marron montraient généralement des difficultés à se repérer dans leur corps et à se sentir ancrées, ce en quoi ces pierres peuvent justement les aider… On parlait doucement de déséquilibre des chakras, en pressentant les notions d’excès addictif et de rejet radical qui font maintenant partie intégrante de la lithosophie.

Il fallait en passer de nouveau par l’expérience. A l’évidence, la vision que nous entretenions d’une utilisation des pierres par attirance ne répondait pas à tous les besoins et pouvait même aggraver certaines situations. S’il en était ainsi pour les couleurs, pourquoi n’en irait-il pas de même pour les systèmes cristallins ?

Si mon père, R.G.Boschiero, est un excellent vulgarisateur qui a la grande qualité de placer les sciences, dont la minéralogie, en place incontournable pour comprendre l’énergie des pierres, il n’est pas homme de recherches. Je m’y consacrais obsessionnellement, par besoin de voir les solutions inespérées que les pierres apportaient à ma vie de jeune fille en prise aux traumas d’un début de vie violent et au handicap social devenir des outils généralisés à toute notre population.

De 2009 à 2018 (sortie de “Les Pierres d’Épanouissement”) je rassemblais à la manière de M.Gienger des observation de mes stages, accompagnements, groupes de tests, témoignages de l’entourage et travaux d’auto-soin pour mieux comprendre tous les détails manquants. Comment agit un système en absence d’affinités ? Quels résultats apparaissent avec l’utilisation de chacun ? Comment s’expriment les excès addictifs… ?

De ces observations naissent les classes lithosophiques.

Les systèmes cristallins en Lithosophie

Comment travaille aujourd’hui la lithosophie avec ces systèmes cristallins ? Beaucoup de choses ont évoluées depuis les travaux de M.Gienger et R.G.Boschiero.

Les systèmes cristallins, tout comme les couleurs, sont compris comme des facteurs d’influence. Une pierre apportera des vécus instinctifs dans le domaine de vie de sa couleur, et avec la dynamique de son système cristallin.

Chaque personne trouvera des enrichissements au contact de chacune des 88 influences possibles en lithosophie (les 88 classes lithosophiques, 11 couleurs, 8 géométries…). Certaines viennent nourrir nos repères et nous donner confiance en notre naturel, d’autres nous apporteront de tous nouveaux ressentis et complètent nos lacunes.

Merci à Déesse Sacrée (Instagram) pour sa superbe illustration des systèmes cristallins.

Les dynamiques apportées par chacun des systèmes cristallins (plus groupe des amorphes) sont les suivantes :

Trigonal (triangle) : Nous éveille à notre naturel, au chemin le plus simple vers notre bien-être. Peut paraître plus effacé que les autres systèmes et demande de la bonne volonté et du respect de soi pour accéder à ses richesses. Il est considéré comme le système cristallin neutre.

Hexagonal (hexagone) : Éveille notre motivation, notre vision du but à atteindre et notre mise en mouvement vers lui. Peut accentuer la sensation d’être perdu·e lorsque nous ne disposons pas de but sincère à poursuivre. Nous invite à devenir créat·eur·rice·s de notre vie.

Cubique (carré) : Structure, méthode, précision et maîtrise sont ses maîtres mots. Il a longtemps été confondu avec la couleur marron avant que nous touchions à l’encrage corporel qui lui est propre. Le système cubique peut apporter de la sécurité, ou au contraire enfermer et restreindre.

Quadratique (rectangle) : Un des systèmes qui a le plus évolué depuis les travaux de M.Gienger. Le système quadratique nous invite à nous préserver, à gérer l’extérieur pour assurer une juste place à nos besoins. Il ne peut être compris qu’avec de l’acceptation de soi et peut conduire à des coupures d’empathie lorsqu’il s’associe à une image de soi dissociée des autres ou négative.

Orthorhombique (losange) : Centré sur la réponse aux besoins extérieurs, il nous invite à l’adaptation, à l’ajustement de nos comportements, et à l’effort pour aider ou être utile. Une éducation rigide, ou un conditionnement social de “mise au service de…” peut donner l’impression faussée d’une affinité à ce système, maintenue par les peurs, entre autre d’être rejet·é·ée.

Amorphe (cercle) : Pure source de créativité sans frontières, le système amorphe nous connecte à toutes les inspirations possibles, et les laisse entrer en alchimie au travers de notre être. Il nous donne de l’ampleur, de la fluidité. Nous faisons appel à lui pour nous libérer, tout en veillant à le garder au loin lorsqu’il est temps de construire nos repères concrets.

Monoclinique (parallélogramme) : Décrit par M.Gienger comme le système des personnes émotives et instables, il s’est révélé dans les travaux de votre humble autrice comme le meilleur système d’intelligence émotionnel. Ecoute de nos besoins et réactions calibrées pour nous deviennent des merveilles lorsque nous acceptons que nous offrons le meilleur lorsque nous vivons le meilleur.

Triclinique (trapèze) : Système le plus obscur pour M.Gienger, il s’est imposé au fil des années comme LE système de la connexion intuitive aux informations lointaines (dans le temps ou l’espace). Il renforce toutes les formes de guidance et de divination, mais implique également un abandon de soi aux forces supérieures qui coupe la construction de soi et de sa vie. Il est utilisé pour accompagner les deuils et les fins.

Art lithosophique du choix des influences

Les pierres sont belles et attirantes. Et nous sommes naturellement tentés de penser que leur intervention est simple. Chaque pierre “fait un truc”. Point. Evidemment il n’en est rien dans la pratique, puisque chaque variété minérale se comporte tel un cocktail complexe auquel nous pouvons réagir de manière tranchée comme paradoxale, claire ou complètement floue.

Pourtant, ces réactions, aussi hasardeuses qu’elles puissent paraître en apparence, s’anticipent aujourd’hui en Lithosophie. Avec le profil complet d’une personne nous arrivons à déterminer quelle pierre sera confortable ou non, “challengeante” ou sécurisante, et ce dans chaque domaines de vie et conditions d’expérience spécifiques. C’est là le résultat de la précédente décennie consacrée à la mise en place d’un développement personnel par les pierres aux résultats concrets et déterminants.

Ces anticipations nous permettent de travailler les instincts et vécus de l’individu comme un chirurgien travaillerait les corps, en apportant des sensations manquantes ou en réapprenant à réagir. Les blocages irrationnels deviennent transmutables.

La matière de la pierre

Elle détermine les influences clé qui s’expriment par la pierre. Couleur et système cristallin en font partie.

Ce sont des influences instinctives, définies par des sensations globales plus que par des effets automatiques. Elles constituent les propriétés les plus durables des pierres. 

L'Egrégore

Energie collective issue de la construction culturelle autour d’une pierre et de sa réputation.

Il s’agit d’une information d’origine rationnelle aux répercutions sensibles qui apportera des résultats précis et récurrents, tant que le collectif entretient l’enthousiasme qui l’alimente.

Le cadre d'utilisation

Il détermine le terrain dans lequel nous appliquons l’influence d’une pierre et auquel elle s’adapte.

Une pierre d’expression des émotions d’attachement peut par exemple favoriser les relations respectueuse dans une famille, mais nous paralyser si elle s’applique à notre métier. 

A ces fins, l’étude des systèmes cristallins propre à la lithosophie (non pas en tant que profil psychologiques des travaux des années 1990 à 2010, mais bien comme facteur d’influence et d’anticipation global) reste un incontournable. Chaque sélection de pierre se fait par analogie (ressemblance partielle et récurrente) entre les dynamiques d’une situation individuelle (personnalité du sujet, problématiques rencontrées, besoins en présence…) et les nouveaux mouvements instinctifs qui pourront être apportés par le choix des pierres de travail et l’accompagnement mis en place par la·le lithosophe.

Si dans notre utilisation de tous les jours nous laisserons nos attirances nous guider, un accompagnement lithosophique peut quant à lui demander des changements de système cristallin en fonction du domaine de vie approché chez une même personne, ou encore passer par une première étape de familiarisation à une dynamique pour approcher sans résistances instinctives celle qui constitue notre but premier.

Et dans notre vie de tous les jour ?

Le choix de ses pierres personnelle par affinité naturelle (attirance, beauté visuelle, etc.) reste le plus conseillé aux particuliers, y compris pas les lithosophes. Il est propice à une sélection de pierres pour le bien-être et l’équilibre personnel, qui renforcent nos repères acquis et aboutissent les changements déjà arrivés à dernière maturation.

Dans ce cadre, les systèmes cristallins ne nous permettent pas de cibles un changement, mais peuvent nous donner des pistes de lecture de nos affinités. Par quel système suis-je, sans le savoir, régulièrement attir·é·ée ? Si un système en particulier se démarque, alors nous découvrons une facette de notre personnalité que nous pourrons mieux conscientiser avec les travaux de M.Gienger et du Groupe des 5. Lorsqu’un excès addictif se présente, il sera également plus facile d’en déceler les effets pervers et de rentrer dans une rééducation volontaire.

Approcher un système qui nous éveille un rejet total ou limiter notre boulimie d’une influence de forme demande toutefois d’entrer dans une démarche de développement personnel beaucoup plus exigeante. Résistances instinctives, saboteurs embusqués dans nos conditionnements lucides et réactions comportementales décalées de nos idées et intentions sont alors au programme, et nous vous conseillons de parcourir ce chemin semé de belles péripéties aux côtés d’un accompagnement éclairé comme celui d’un·e Lithosophe

Les enrichissements apportés par les systèmes cristallins à notre pratique de l’accompagnement par les pierres comme à notre compréhension de nos attirance en auto-soin sont considérables. Ces compréhensions précieuses ont été rendues possibles grâce à plusieurs générations de travaux de recherche qu’il nous faut identifier et préserver afin que ces fragiles connaissances ne s’effacent pas à l’usure du temps. Amalgames, déformations, arrangement pour des enjeux communautaires ou commerciaux sont autant d’érosions qui effritent immanquablement nos savoirs et l’efficacité de nos résultats. A chaque lecteur de ces mots qui prendra conscience de la nécessité d’un suivi de la recherche, même et surtout dans le cadre sensible des disciplines énergétiques, nous vous remercions du fond du coeur.

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