Un des piliers de la lithosophie est la pratique du bilan. Moment incontournable de connaissance de soi, il nous apporte de précieuses informations pour tout changement positif que nous pourrions mettre en oeuvre dans notre vie et nous assure de mettre en lumière nos potentiels réels. Cette écoute préalable à toute avancée thérapeutique est un premier pas essentiel, mais pourrait également nous jouer de mauvais tours…

Les méthodes de bilan, histoire d’une découverte

Le développement personnel parle à longueur de temps de cette incontournable connaissance de soi. Mais de quoi s’agit-il ?

Nous disposons tous d’une idée de qui nous sommes. Née dans notre conscience, elle se nourrit de notre identité personnelle, des retours que nous font notre entourage, ou encore de l’image que nous avons des personnages et autres représentations extérieures auxquelles nous avons le sentiment de ressembler. Mais notre être n’est pas que cette idée. A beaucoup de moments de notre existence, nos comportements, leurs résultats, en un mot, le constat de qui nous sommes, se trouve en décalage avec cette idée.

Nous pouvons apprécier des éléments ou expériences que nous pensions détester, adopter des réaction viscérales qui “ne nous ressemblent pas”, ou encore insister sur des manières de faire qui nous font du mal. Tout cela fait bien partie de nous.

Révéler ou formater ? Les influences commencent dès le bilan. Se construire c’est apprendre à s’écouter et oser accueillir ses préférences puis apprendre pas à pas à libérer notre vie du reste… Dès l’étape de découverte de soi !

Julia Boschiero

Comprendre les mécanismes et enjeux de cette part involontaire mais pourtant issue de nous est le principal questionnement de la psychologie humaine. Le constat est là : Rien ne l’efface. Ni notre spiritualité ni notre éducation ne permettent de gommer cette part instinctive de nous. Pour preuve, les comportement de domination, de harcèlement ou d’abus existent dans absolument tous les secteurs de la société. Des classes aisées aux pauvres, des universités aux émissions de télé-réalité, des milieux de la stricte finance capitaliste aux ashrams et communautés spirituelles.

C’est à ce moment qu’interviennent les méthodes de bilan. Elles ont pour vocation de nous permettre d’enrichir notre idée de qui nous sommes du constat de qui nous expérimentons être. L’idée vient avant l’expérience de nous-mêmes, tandis que les bilans permettent une prises de conscience une fois notre expérience réalisée. Il en existe de nombreuses formes, certaines psychologiques et thérapeutiques, d’autres ésotériques et symboliques. En alliant l’ensemble des méthodes de bilan à notre disposition nous parvenons à une idée réaliste de nous-mêmes, et utilisable dans notre construction vers un plus grand bonheur et un meilleur équilibre.

Révéler ou créer ?

Il nous aura fallu plus d’un siècle d’observation de l’inconscient humain et de ses instincts pour en appréhender certains fonctionnements. Comment comprendre en nous cet ensemble incontrôlable qui ne répond ni à nos choix ni à nos valeurs ? Si nombre de théories de la psychanalyse sont aujourd’hui remises en question, cette discipline aura eu le mérite d’ouvrir la voie et de réaliser les premières erreurs constructives en ce domaine.

Nos instincts sont un ensemble de sensations disparates, lourdes ou fuyantes, bonnes ou mauvaises, souvent les deux en même temps, pouvant s’interpréter avec cohérence ou rester obscures et incompréhensibles. Apprendre à les accueillir et à en faire une connaissance de soi est tout un art. Et il est facile en ce domaine de penser découvrir là où nous créons, puisque aucune intervention en ce domaine n’est sans répercutions. 

Définitions

  • Suggestion : Capacité de notre cerveau à intégrer des informations, tournures de phrases, clichés et connotations dans notre interprétation de la réalité.
  • Réécriture : Transformation des images et situations vécues par la des changements de leur présentation ou interprétation ultérieure.

Si nos sensations sont toujours authentiques et témoignent d’un ensemble de souvenirs d’expériences vécues, leur interprétation en revanche est très sensible à la suggestion ou à la réécriture. Une simple remarque d’autrui ou état d’esprit sur lequel nous focalisons peut créer une nouvelle version de nous pour le meilleur ou pour le pire.

Précautions des méthodes de bilan

Les disciplines énergétiques sont jeunes, et dans le champ des pratiques thérapeutiques, elles sont de loin les plus immatures, répétant avec fierté et auto-suffisance les erreurs déjà essuyées par nos prédécesseurs. L’usage de l’intuition crée un lien d’une justesse rare entre les accompagnateurs et les accompagnés et nous fait perdre de vue la frontière entre chaque personne. Vous connaissez cet accompagnateur·ice qui est passionné par ce qu’il fait, tellement fier “d’éclairer la voie des autres”, de “trouver les solutions” à leurs problèmes ? Et bien jackpot. Vous êtes face à une personne bienveillante, probablement très intuitive, qui utilise ses talents… Pour se construire elle-même aux frais d’autrui !

Car contrairement à ce que nos idées fausses nous suggèrent, le but d’un accompagnement thérapeutique n’est pas de nous apporter un bien-être immédiat. C’est là l’objet de pratiques de bien-être ou de divertissement, mais pas celui de l’accompagnement thérapeutique. Une thérapie est un espace dans lequel on se construit. On y apprend à s’observer, à se comprendre, à accueillir notre manière d’être et ses évolutions, à exercer notre capacité à choisir une voie d’existence et à l’engager… C’est là le réel travail d’une thérapie, celui qui vous permet au fil du temps de construire la vie qui vous convient avec des résultats profonds et durables.

Lors d’un accompagnement où le praticien fait usage de son intuition ou d’autres méthodes pour vous diagnostiquer ou vous révéler la voie qui sera bonne pour vous, ce travail de construction vous est volé. C’est l’accompagnateur·ice qui se construit, qui apprend à s’affirmer, à explorer ses talents, à être à l’écoute de la version du monde et de la vie qui raisonne en lui·elle pendant que vous en tant qu’accompagné·e apprenez… à être conditionné·e par l’autre. Ce qui devrait être un moment de construction de vous devient un divertissement dans lequel votre attention est détournée par des réponses qui ne viennent pas de vous, et qui de ce fait ne sont pas les bonnes.

Faire cohabiter intuition et thérapie

Pour autant, il est possible de faire cohabiter usage de l’intuition et service thérapeutique. “Ressentir” l’autre permet d’intégrer les informations issues de l’empathie, de notre humanité concrète, à l’accompagnement de l’autre. Les enjeux de la thérapie deviennent beaucoup plus synergiques, ils laissent place à une complicité qui n’existe pas dans les thérapies plus techniques, et peuvent ouvrir l’accompagné·e à la voie que les synchronicités lui proposent (et non imposent). On sait toutefois que chaque suggestion de l’accompagnateur·ice est un poison qui viendra couper la fragile écoute que l’accompagné·e apprend à avoir de lui·elle-même pour faire avancer l’ensemble de la thérapie sur des bases erronées et illusoires, même en cas de bienveillance.

Alors reprenons tout depuis le début ! A quoi peut bien nous servir notre intuition si ce n’est à trouver les réponses (de grâce bannissez ce syndrome de Dieu) ? Notre intuition d’accompagnateur·ice nous sert à partir à la pêche aux sensations de l’autre. Ni moins, ni jamais plus ! Lorsque nous ressentons un élément fort dans l’accompagnement, nous pouvons le proposer. A l’unique condition toutefois que l’accompagné·e soit préalablement habitué·e à observer ses propres affinités et à accueillir ou bannir ce qui lui est proposé en fonction d’elles. Vous avez bien lu, un·e véritable professionnel·le de l’accompagnement thérapeutique est une personne capable de vous apprendre à diriger, capable de garder ses hypothèses pour lui, en attendant que votre évidence intérieure montre la voie. Tout le reste n’est que spectacle et poudre aux yeux.

Les méthodes de bilan thérapeutiques

Même dans les techniques d’accompagnement énergétiques, les bases d’un bilan thérapeutique classique sont incontournables. Un·e accompagnateur·ice, quelles que soient ses méthodes fera toujours appel au dialogue, à la discussion, avant, pendant et après le travail énergétique. Aucun retour que vous donnez n’est inutile, surtout lorsque l’on se permet de faire appel à l’intuition et à ses risques d’illusions de toute puissance.

Au champ de la discussion s’ajoute le champ de la mise en situation. Se projeter dans une situation pour observer les réactions qui en découlent est une méthode de suggestion partielle (en méditation) ou comportementale (en conditions réelles). Elle permet de recueillir tout en simplicité de précieuses données sur nos réflexes volontaires ou inconscients.

Entretien thérapeutique

Recueillir des informations simples sur votre histoire et vos envies est essentiel, même pour un rapide conseil de pierres.

Feedback

Un accompagnement de thérapie se reconnaît grâce aux questions constantes à propos de vos sensations, visions des choses et envies personnelles.

Mises en situation

Même en accompagnement énergétique, la mise en situation reste une méthode psychologique. Elle est source de conditionnement et peut laisser des séquelles en cas de mauvaise utilisation.

Les méthodes de bilan ésotériques

Le symbolisme ouvre un nouveau terrain aux bilans de thérapie. L’efficacité pratique de ces méthodes découle d’une théorie première : un symbole n’est pas uniquement une idée, mais dispose également d’une influence égrégorique qui nous influence. Les bilans de personnalité tel que l’astrologie, la numérologie ou le référentiel de naissance sont des miroirs nous permettant d’identifier la forme que ces influences prennent en nous.

Il existe également des bilans d’intuition comme l’utilisation du pendule, la vision des auras et chakras, ou encore le ressenti avec les mains. Ce sont les méthodes les plus risquées d’un point de vue éthique, l’intuition du praticien·ne devenant toute puissante et imposant dans certains cas une forme de diagnostique.

Bilans de personnalité

Astrologie, numérologie ou encore référentiel de naissance nous permettent de mieux comprendre les multiples échos en nous des symboles de notre culture.

Bilans d'intuition

L’utilisation du pendule, la vision des auras et les ressentis avec les mains font appel à l’intuition de l’accompagnateur·ice. 

Divination et guidance

Face à des informations issues des forces cosmiques votre écoute de vous-même reste centrale. Elle peut adopter les messages qui vous font avancer et rejeter les autres.

Nous sensibilisons activement les utilisateurs·ices et consommateurs·ices de soins énergétiques à se montrer particulièrement vigilant·e·s face à l’utilisation de ces méthodes intuitives. Un·e praticien·ne ayant travaillé son éthique vous demandera toujours si la lecture effectuée vous parle, si elle fait écho à une réalité dans votre vie. Les lectures ainsi opérées ne pourront par ailleurs pas éclipser vos demandes et priorités.

Viennent enfin les guidances et divinations. Ces dernières, en s’en remettant à des guides ou à “l’univers” opèrent automatiquement un déplacement de l’autorité depuis l’accompagné·e vers le destin lui-même. Trouver l’équilibre face aux divinations est chose difficile comme en témoignent les nombreuses addictions aux voyant·e·s. Nous vous conseillons de ne laisser intervenir des divinations dans votre accompagnement thérapeutique que si vous disposez d’une confiance suffisante pour affirmer vos limites et préférences. Un message divinatoire ou médiumnique est toujours “connecté”, mais peut se “brancher” sur des voies de destinées ou des guides qui ne sont pas en accord avec votre épanouissement et vous causer du tort. L’écoute de soi aura besoin d’être assez puissante pour rester centré·e même face à aux messages des forces mystiques pour donner la priorité à VOTRE incarnation.

S’écouter par ou malgré notre accompagnateur·ice

Vous l’aurez compris, le fascinant terrain d’exploration que nous offrent les méthodes de bilan s’accompagne d’une consigne de sécurité : Ecoutez-vous envers et contre tout. Accueillir notre être est un processus long, semé d’embûches, de résistances face à ce que nous ne souhaitons pas voir, de doutes et d’incompréhensions. C’est aussi la seule route dont nous disposons pour parvenir à notre épanouissement et à sa mise en équilibre. Ne l’abandonnez pas.

De la lithothérapie au reiki, en passant par les pratiques divinatoires et médiumniques, les disciplines énergétiques souffrent actuellement d’un grand manque de conscience et de maturité thérapeutique. Peu de praticien·ne·s ont le courage de prendre conscience de leur responsabilité dans la coupure d’écoute de soi de leurs accompagné·e·s, et les efforts pour parvenir à se comprendre assez pour laisser la place à l’autre de se découvrir en séances est la première cause d’abandon des études de lithosophie. Ce constat nous informe d’un état de fait : votre écoute de vous-même est actuellement bien plus en danger entre les mains d’un·e énergéticien·ne qu’au contact d’une psychothérapie classique.

Pour faire avancer nos thérapie apportant des voies d’évolution uniques en leur genre, nous faisons appel à Vous.

  • Vous êtes accompagnateur·ice ? Ne cédez pas à la facilité. Osez vous professionnaliser VRAIMENT et offrir à vos accompagnés un réel espace thérapeutique.
  • Vous êtes utilisateur·ice de séances d’énergétique ? Placez votre écoute de vous-même en première priorité. N’hésitez pas à vous éloigner d’accompagnateur·ice·s qui n’utilisent pas assez le dialogue et les feedbacks pour prendre connaissance de votre réalité. N’oubliez pas qu’une thérapie est un lieu d’efforts pour VOTRE construction.

Et toi belle étoile ? Quelles sont tes belles et moins belles expériences de découverte de ton être ?

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